jeudi 21 décembre 2017

Meilleurs voeux pour 2018

L'heure est venue de prendre ma pause habituelle au moment des fêtes de fin d'année... Je vous remercie une nouvelle fois pour votre fidélité, votre gentillesse, votre intérêt pour la Belgique et vos commentaires au cours de l'année écoulée sur le Journal d'un petit Belge, qui fête son 11ème anniversaire en ce mois de décembre. Plus de 1.300 articles ont été publiés, dont une septantaine cette année. Certains sont bien référencés dans les moteurs de recherche car ils traitent d'un sujet sur lequel on trouve peu d'informations sur Internet.

Depuis 2006, les blogs ont été un peu dépassés par les réseaux sociaux qui ont fait leur apparition, mais ils continuent leur chemin. Personnellement, je suis toujours ravi de découvrir plein de nouvelles choses sur vos blogs, d'admirer vos photos et textes, d'échanger nos points de vue sur un sujet. Cela permet de découvrir des personnes d'horizons très différents.

Je vous souhaite, ainsi qu'à vos proches, de joyeuses fêtes de fin d'année et une heureuse année 2018.

Je vous retrouve en janvier. N'hésitez pas à consulter mes deux autres blogs (créés en 2009 pour regrouper mes articles sur ces deux thèmes) :   http://ecrivainsbelges.blogspot.be et  http://familleroyalebelge.blogspot.be

Vive la Belgique !

lundi 18 décembre 2017

La Nativité expliquée par Zidani

A quelques jours de Noël, je vous propose de (ré)écouter le sketch de Zidani sur le mystère de la Nativité expliquée par un professeur de religion à ses élèves :   https://www.youtube.com/watch?v=qnFhWKzJJC8 . Licenciée en histoire de l'art de l'Université Libre de Bruxelles, Sandra Zidani a été professeur de religion pendant une dizaine d'années (ce qui lui a d'ailleurs inspiré tout un spectacle sur l'enseignement, dont ce sketch de la Nativité). J'ai vu ce spectacle qui l'a fait connaître il y a quelques années, et j'ai passé un très agréable moment. A l'étranger, on l'a vue dans l'émission "On n'en demande qu'à en rire" sur France 2.

Actuellement, Zidani reprend son spectacle "Quiche toujours" qui aborde les inégalités entre hommes et femmes. Elle a répondu aux questions des journaux du groupe Vers l'Avenir :

"Quiche toujours" date de 2014 : vous êtes en quelque sorte une visionnaire du spectacle féministe?
- C'est en tout cas un sujet qui m'a toujours interpellée. Mais je crois surtout que si c'est devenu un sujet tellement actuel, c'est parce que la parole s'est soudain libérée. DSK serait probablement devenu président de la République en France et c'est devenu un des premiers exemples qui a montré qu'on ne pouvait plus faire n'importe quoi et que certains comportements auront des conséquences. Puis, il y a eu l'élection de Donald Trump qui a fait sortir les femmes dans la rue et leur a accordé un peu de visibilité. Ce sont des éléments qui permettent une prise de conscience, et grâce à Internet, on a la déferlante que l'on connaît actuellement. Parfois, d'une façon un peu dépareillée mais malgré cela, c'est important que la parole puisse se libérer.

- Comment avez-vous décidé d'utiliser ce sujet pour en faire un spectacle dans lequel on rit?
- On a créé le spectacle au Théâtre de Dix Heures à Paris et il s'est énormément développé avec le public, grâce aux interactions et aux improvisations. De toute façon, je finis toujours dans le public. Cette fois-ci, je commence au milieu du public par la tante de mon personnage qui est veuve depuis peu et qui aide sa nièce en distribuant des morceaux de quiches aux gens. Et au fond, cette dame d'un certain âge explique que depuis que son mari est mort, elle a pas mal de temps pour elle et qu'elle accompagne sa nièce à des réunions d'associations qui défendent le droit des femmes. Elle n'a jamais pensé que c'était un sujet intéressant, le droit des femmes, mais elle voit que ça intéresse les gens et que ça lui permet de voyager. On se rend compte que cette dame se libère depuis que son mari est mort... Et donc, la conclusion c'est qu'il y a bien une vie après la mort!

- Et vous avez voulu travailler avec des jeunes sur le sujet?
- Oui mais sans que cela devienne trop lourd. On va travailler avec quelques jeunes au départ de la répartition des tâches ménagères. On voudrait simplement échanger avec eux et inclure des seniors à la discussion pour en faire un échange intergénérationnel".

jeudi 14 décembre 2017

Nouvel album de Girls in Hawaïï

Le groupe belge Girls in Hawaïï vient de sortir un nouvel album intitulé "Nocturne", et commence une tournée en Belgique et à l'étranger. Pour les écouter sur YouTube :   https://www.youtube.com/watch?v=XYeVO9lvuHg

Ils viennent de répondre aux questions des quotidiens du groupe Sud Presse :

"Depuis la sortie de votre précédent album, "Everest" en 2013, et du live "Hello Stange", que s'est-il passé jusqu'à ce "Nocturne"?
- Deux choses majeures en fait :  garder l'énergie de la tournée "Everest" qui avait été hypernourrissante à ce niveau-là. Puis pour ce nouvel album, on est aussi partis sur quelque chose de moins synthétique et moins boisé, dans l'esprit du live "Hello Strange", où chaque instrument avait sa place.

- A quoi fait référence "Nocturne", le titre de l'album?
- On aime qu'il y ait du sens dans le titre de nos albums et qu'il ne soit pas trop évident. "Everest" était chargé de sens parce que c'était l'album du renouveau du groupe. Tout y était très instinctif, presque vital. Pour celui-ci, on ne savait pas trop quels thèmes aborder. Du coup, des membres du groupe ont fait quelques séances d'hypnoses pour explorer nos langages inconscients. On voulait laisser venir les choses, écrire sur ce qui nous passait par la tête. Du coup, tout l'album a pris comme ça une ambiance d'écriture automatique. L'image que l'on a eue tout de suite en tête pour illustrer cette musique provenait du monde de la nuit : pas celui de la fête, mais plutôt celui des rêves. On voulait un titre et une pochette qui transmettent cela.

- Vous jouez maintenant depuis maintenant 17 ans. Malgré tout, cela reste excitant d'entrer en studio pour donner forme à un nouveau disque?
- Assez étonnamment, oui!  On est toujours enthousiastes. Il y a bien sûr une part d'habitude parce qu'on sait maintenant comment les choses vont se passer. On ne se dit plus :  "Ouais, on va bosser et boire des coups jusqu'à 6h du matin!". Nous avons plus de maîtrise et d'ailleurs, cela se retrouve dans le résultat. Mais nous restons aussi excités à l'idée d'entendre ce qui va sortir du studio. "Nocturne" est le premier album que nous avons enregistré dans un état d'esprit très relax. Quand on est sorti des tournées "Everest" et "Hello Strange", pour la première fois, on n'en avait pas marre. D'habitude, en tournée, on est complètement rincés un moment ou l'autre. Ce changement, on le doit à des conditions de tournées plus confortables. Le groupe est plus installé. Nous disposons d'un bus de tournée, un roadie, un tour-manager. Nos premières tournées étaient géniales, mais on était cramés au bout de quelques jours. On faisait tout le temps la fête, on dormait quatre heures par nuit, et on faisait des centaines de kilomètres par jour en camionnette. A ce rythme-là, tu tiens une semaine, et après t'es fini! Aujourd'hui, les conditions font qu'on tient mieux sur la longueur.

- Bref, vous entamez cette nouvelle tournée avec un état d'esprit parfaitement zen?
- Oui! Même si on se demande toujours comment les nouveaux morceaux seront accueillis. Mais ce stress positif fait partie du jeu. Nous nous définissons surtout comme un groupe de scène, et nous attendons donc ces concerts avec un maximum d'impatience. On n'est pas un groupe qui répète pendant des mois avant de rentrer en studio. La première fois où l'on joue les morceaux en groupe, c'est quand l'album est fini. Il y a donc toute une relecture du disque avant d'arriver à la version live. Notre défi, maintenant, c'est de trouver comment faire sonner ces nouveaux morceaux, qui ont été enregistrés sans guitare, sur scène". 

lundi 11 décembre 2017

Nafissatou Thiam, athlète mondiale de l'année 2017

Au terme d'une année 2017 plutôt réussie (championne du monde à l'heptathlon, championne d'Europe au pentathlon, un record de Belgique au javelot, entre autres), notre compatriote Nafissatou Thiam vient d'être élue athlète mondiale de l'année!

Nafissatou a répondu aux questions de la presse :

"Qu'est-ce que cela fait d'être la meilleure athlète mondiale en 2017?
- C'est vraiment un grand honneur. Je pense que n'importe qui serait très content de le recevoir. Etre dans les trois finalistes était déjà chouette. J'aime bien recevoir des récompenses, mais je n'ai jamais vraiment fait une obsession là-dessus. Même si je n'avais pas été récompensée, je n'aurais éprouvé aucun regret ni tristesse. Ma saison a été magnifique ; c'était bien plus que ce que j'espérais.

- A 23 ans, vous enchaînez les victoires et les records. Comment avez-vous vécu vos succès, en particulier aux jeux olympiques de Rio?
- J'étais très surprise par mes performances. A 21 ans, je pensais que j'avais atteint mes limites, que je ne serais jamais aussi performante. Je me posais beaucoup de questions et en réalité, je me suis améliorée. C'était tout nouveau pour moi, raison pour laquelle je me questionnais énormément. Il y avait beaucoup d'attention sur moi. Cela fait partie du jeu maintenant, je suis habituée. Puis, j'ai fait de bonnes choses cette année, ce qui m'a redonné confiance.

- Vous faites tout plus vite que les autres et vous semblez vivre cela sans vous prendre la tête, tout en gardant les pieds sur terre :  est-ce la clé de votre succès?
- C'est hyperimportant pour moi. Je fais des sacrifices tous les jours, le travail que j'effectue aboutit. Dès qu'il y a une bonne ou une mauvaise chose, les gens s'emballent très vite. Tout le monde donne son avis, essaie de diriger ou de guider les prochains pas que je devrais faire. C'est important de savoir rester objectif. Je sais ce que je fais au quotidien et ceux qui le savent également, peuvent avoir un avis objectif. Ne pas réussir à rester objective et partir dans tous les sens, c'est la meilleure façon de faire un faux pas et de prendre de mauvaises décisions qui gâcheront une belle carrière. J'essaie de le rester chaque année et après chaque résultat, qu'il soit bon ou non.

- Beaucoup pensent que vous êtes en passe de devenir la plus grande athlète belge de tous les temps. Où vous situez-vous par rapport à cela?
- Je ne sais pas, je ne suis pas très forte en histoire du sport belge. Ce genre de compliment, c'est pour l'après-carrière. Disons que je me concentre sur mes performances. Tout passe vite. Je n'ai pas envie de m'arrêter sur ce genre de chose, ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus. Je veux pleinement vivre ma carrière de sportive, arriver au maximum de mes capacités".

mercredi 6 décembre 2017

Un album sur St-Nicolas réalisé par des Belges

                                              Saint Nicolas, c'est qui celui-là ?

Ce joli album est un projet collectif réalisé par des compatriotes :  l'auteur, l'illustrateur et la maison d'éditions Alice sont belges. Le texte a été écrit par Charlotte Bellière, une enseignante bruxelloise née en 1981. Les dessins ont été réalisés par Ian De Haes, artiste peintre et libraire spécialisé en littérature de jeunesse.

Voici un compte-rendu détaillé de cet album :   http://histoiresdenlire.blogspot.be/2017/11/saint-nicolas-cest-qui-celui-la.html

Bonne fête de Saint-Nicolas à tous les enfants, étudiants, enseignants et employés!

lundi 4 décembre 2017

Les 250 ans du Royal Hôtel-Restaurant Bonhomme

Le Royal Hôtel-Restaurant Bonhomme à Remouchamps s'apprête à fêter ses 250 ans d'existence. Fondé en 1768, cet ancien relais de malle-poste est toujours géré par la même famille depuis huit générations. Ils gardent un équilibre entre garder le cachet du lieu et l'adapter à l'époque contemporaine. L'hôtel a été réquisitionné par les Allemands durant la première guerre mondiale. Le plus illustre visiteur fut le roi Albert Ier qui avait sympathisé avec le patron de l'époque et accepta de donner le qualificatif "Royal". D'autres célébrités y sont venues :  Fernandel, Mistinguett, Douglas Fairbanks, le comte et la comtesse de Paris. A noter que l'hôtel est étiqueté "Bib Gourmand" par le guide Michelin. Plus d'infos :   www.hotelbonhomme.be

Bernard Daussaint, le gérant du Royal Hôtel-Restaurant Bonhomme, a répondu aux questions des quotidiens du groupe Vers l'Avenir :

"Un établissement qui existe depuis 1768 et qui appartient toujours à la même famille : en voilà une sacré prouesse!
- Tout à fait, c'est rare de nos jours. C'est même unique. Nous sommes aujourd'hui le plus ancien hôtel-restaurant de Belgique. Il faut croire que l'on a cela dans le sang. Ce qui est chouette, c'est que chaque génération a apporté sa petite touche. Au départ, l'établissement était un relais de malle-poste. Les gens venaient souvent de Liège et laissaient leurs chevaux dans les écuries qui se trouvaient à l'époque derrière la maison. C'est ensuite devenu une taverne-restaurant puis un hôtel-restaurant.

- Désormais, c'est votre fille Stéphanie qui a pris le relais derrière les fourneaux. Etait-ce difficile de la convaincre de reprendre l'affaire?
- Pas du tout. C'est elle qui a demandé à le faire. Elle a fait l'école hôtelière de Spa, moi celle de Namur, et mon grand-père celle de Liège. On a toujours été dans ce milieu, ça coulait donc de source. Puis, il n'y a rien à faire : on est attaché à ces murs, à cette maison. De ce fait, j'ai même demandé à pouvoir changer de nom et à reprendre celui de ma mère, Bonhomme, comme l'hôtel. C'est elle qui avait poursuivi l'activité suite au décès accidentel de mon oncle et j'aimerais vraiment faire perdurer ce nom : cette démarche n'a rien de commercial, au contraire, c'est sentimental.

- Contrairement à d'autres endroits, où l'on tente de recréer une ambiance, votre hôtel-restaurant possède une atmosphère toute particulière, comme hors du temps. C'est une volonté?
- Oui, nous tenions à conserver le caractère authentique de l'endroit, comme à l'époque. On a gardé la toile tendue sur les murs, les boiseries, les lambris. La verrière a également été rénovée à l'ancienne. Dans la salle de restaurant, on n'allume pas de lumière le soir, tout se fait à la lueur des bougies. Sur les tables, on retrouve toujours de l'argenterie, de la porcelaine et des fleurs fraîches. Nous avons vraiment envie de replonger les gens dans les belles années. Et cela fait son effet, même sur les jeunes générations.

- Qu'avez-vous prévu pour célébrer ces 250 ans d'existence?
- Nous avons décidé d'étaler les festivités sur toute l'année 2018. Pour l'instant, et depuis deux mois, je réalise des recherches sur l'histoire de l'établissement. J'ai également récupéré tout un tas de photographies d'époque. Certaines m'ont notamment été fournies par des collectionneurs de la région. Je compte exposer ces archives dans le couloir qui mène à la salle du restaurant. Ensuite, nous proposerons un menu d'époque différent tous les mois. Puis, nous organiserons aussi une soirée piano-bar tous les premiers vendredis du mois. Et en septembre, il y aura un grand feu d'artifice.

- Avez-vous des projets pour les années à venir?
- Pour l'instant, nous possédons douze chambres qui ont, elles aussi, conservé leur charme d'autrefois, mais nous avons prévu de construire prochainement une extension de part et d'autre du bâtiment. Nous espérons commencer les travaux l'année prochaine. Cela nous permettrait notamment d'avoir cinq chambres supplémentaires. Toutefois, nous ne souhaitons pas agrandir davantage l'établissement : on tient à ce que cela reste un endroit convivial et familial".

jeudi 30 novembre 2017

L'asbl Objectif Ô de Jean-Denis Lejeune

Après avoir perdu sa fille Julie, Jean-Denis Lejeune s'est lancé dans le domaine social :  d'abord, en travaillant au centre Child Focus pour la recherche des enfants disparus et auprès du délégué général aux droits de l'enfant, puis en tant que bénévole pour l'Objectif Ô qu'il a créé en 2008 grâce au don d'une dame. L'homme ne laisse pas indifférent :  certains vantent son engagement social, d'autres lui reprochent de rester une personnalité médiatique (contrairement aux autres parents d'enfants disparus qui sont retournés à une vie anonyme) ou/et de s'être présenté aux élections sur une liste du CDH.

L'association Objectif Ô a financé des projets dans huit pays :  Bénin, Haïti, Nicaragua, Sénégal, Côte d'Ivoire, Congo, Inde, Népal.

Jean-Denis Lejeune vient d'accorder une interview aux quotidiens du groupe Sud Presse :

"D'où vous est venue cette idée d'apporter l'eau potable à des populations déshéritées?
- Quand je travaillais aux droits de l'enfant, j'accompagnais des jeunes Wallons en difficulté qui partaient construire des puits au Bénin. J'ai vu des femmes qui faisaient deux fois 12km à pied tous les jours pour amener 20 litres d'eau à leur famille. J'en ai parlé en Belgique et, touchée comme moi, une dame m'a offert les 400.000 euros de la vente d'une de ses maisons en me faisant promettre de les consacrer à fournir de l'eau potable en Afrique. C'est le début d'Objectif Ô.

- Comment trouvez-vous les projets à financer?
- Je travaille toujours en partenariat avec des associations de la région car il faut que le projet soit accepté par la population. Il faut toujours tenir compte de la culture et des traditions locales. Eux me proposent les projets et en assurent le suivi. Moi, je m'occupe de trouver les fonds et de vérifier que chaque euro soit bien utilisé. A chaque puits creusé, je me dis que c'est une petite bataille de gagnée. Et je suis encore plus motivée à trouver des fonds pour en construire de nouveaux.

- Et qu'est-ce que ça vous apporte personnellement?
- Dans nos pays, les gens ont toujours 1.001 raisons de se plaindre, pour tout et pour rien. Ici, on remet les vraies valeurs à leur place. C'est aussi un objectif que je me suis fixé après tout ce qui m'est arrivé. Pour positiver, aller de l'avant. Je le fais aussi pour Julie. Et ce qui me fait le plus plaisir, c'est quand on me dit que, là où elle est, elle doit être fière de son papa.

- Quelle sera la suite de votre action?
- Essayer de trouver plus de partenaires (comme la Compagnie Liégeoise des Eaux) ou de dons pour assurer le plus de projets possible.

- N'êtes-vous pas parfois découragé devant l'ampleur de la tâche? Une goutte d'eau dans l'océan?
- Non, jamais. Ce qui est fait est fait. Si on n'avait rien financé, ce sont 400.000 personnes qui n'auraient pas toujours d'accès à l'eau potable et des centaines de vies qu'on n'aurait pas pu sauver. 

- Et à ceux qui vous reprochent de vous occuper de la misère dans le monde alors qu'il y en a déjà en Belgique?
- Personne en Belgique ne sait ce que c'est de ne pas avoir d'eau potable. On n'imagine pas la chance qu'on a tous d'en avoir en tournant simplement un robinet. Il faut souvent forer jusqu'à 200m ou 300m pour aller chercher les nappes aquifères et parce que la terre proche du sol contient de l'uranium à l'état naturel. En Belgique, il y a suffisamment d'organisations qui s'occupent de la pauvreté. Moi, j'ai fait le choix de m'occuper de l'eau en fonction de ma promesse à ma première donatrice. Je pourrais faire autre chose, mais je n'ai pas du tout envie d'arrêter".

lundi 27 novembre 2017

Saloperie de maladie...

Oui, cette saloperie de maladie qui touche presque toutes les familles. Je ne fais pas exception : ma grand-mère paternelle et un de mes oncles sont décédés d'un cancer en 1997 et 2010. Aujourd'hui, je voudrais vous faire découvrir un blog qui m'a beaucoup touché :  http://monpetitjournalrose.wordpress.com . Il est tenu par Stéphanie, une jeune Belge de 34 ans, maman d'un petit garçon dans le Hainaut, qui raconte son combat contre le cancer du sein...qui a déjà emporté sa mère et sa sœur. Saloperie de maladie... N'hésitez pas à aller lui mettre quelques paroles d'encouragement. Merci d'avance pour elle.


jeudi 23 novembre 2017

Nouvel album de Oscar & The Wolf

Derrière Oscar & The Wolf, se trouve Max Colombie, un jeune Gantois de 26 ans, qui s'est fait rapidement une place au sein de la nouvelle scène belge. "Entity", son premier album qu'il a composé seul dans sa chambre, a été triple disque de platine et l'a emmené dans une tournée de trois ans.

En cette année 2017, il sort un deuxième album, intitulé "Infinity", qui est déjà disque d'or. Il vient de remplir pendant deux soirs d'octobre le Sportpaleis d'Anvers (la plus grande salle de concert de Belgique). Les artistes belges qui remplissent le Sportpaleis se comptent sur les doigts d'une main...

Il a confié au groupe Vers l'Avenir :   "Au début, j'avais peur pour mon deuxième album, parce que je me demandais si je devais faire la musique que les gens ont envie d'entendre. Je me disais que les gens veulent m'entendre faire le même genre de truc, mais moi, j'ai changé en trois ans. Je ne suis plus la même personne, alors je ne voulais plus faire la même musique. J'en ai parlé à pas mal de monde et ils m'ont tous répondu :  tu dois faire la musique que tu veux, toi, c'est la seule façon d'être honnête. Alors je me suis demandé ce que moi-même, j'avais envie d'écouter. Ma plus grande inspiration est visuelle. J'ai besoin d'être touché par quelque chose de visuel pour le transcrire en quelque chose de musical. Toutes ces choses qui se passent autour de moi, j'en fais des chansons".

Son succès ne s'arrête pas à nos frontières :  Elton John dit de lui qu'il est "le plus grand artiste belge du moment", et il va partir en tournée en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Russie, à Dubaï et en Turquie!

Max Colombie est aussi un passionné de mode, et porte souvent des tenues excentriques et des larges manteaux qui ne laissent pas indifférents. Il porte notamment des créations du couturier anversois Dries Van Noten.

Il vous reste à l'écouter :  youtube.com/user/gotmyboysinthewater

lundi 20 novembre 2017

La collection Belgiques des éditions Ker

Installée en Brabant wallon, la maison d'édition belge Ker vient de lancer une nouvelle collection intitulée "Belgiques" au pluriel. Les trois premiers auteurs de cette collection sont Vincent Engel, Luc Baba et Alain Dartevelle.

Le patron des éditions Ker Xavier Vanvaerenbergh a confié aux quotidiens du groupe Vers l'Avenir :  "L'idée est née d'une rencontre avec Marc Bailly. Il est lui-même auteur et éditeur, et a organisé beaucoup de rencontres littéraires. Il est venu avec un projet d'une collection dans laquelle des auteurs exprimeraient, à travers des nouvelles, leur "belgitude". Ca rejoignait des projets que je mène chez Ker où je demande à plusieurs écrivains de réagir à travers une courte fiction sur un sujet d'actualité. Je ne voulais pas m'enfermer dans le belgo-belge. Et si les trois premiers recueils sont écrits par des écrivains de chez nous, comme le seront aussi les trois publiés l'année prochaine, pourquoi ne pas imaginer un Québécois ou un Français écrivant quelques nouvelles sur ce thème? C'est une vraie carte blanche à ces auteurs. Nous imposons simplement le style de la nouvelle et demandons que ce soit essentiellement du neuf, jamais publié.

Stratégiquement, quand on lance une nouvelle collection, on cherche plutôt un auteur connu. On sait que pour faire connaître un nouvel auteur, il faut un an ou deux. Ici, j'ai limité les risques, entre autres grâce à Vincent Engel avec qui je travaille depuis douze ans. Je vis avec l'espoir que le modèle économique français qui est de surproduire va finir par s'effondrer. Ce n'est plus tenable à long terme. Ce jour-là, je pense que les petits éditeurs sortiront leur épingle du jeu. C'est un mythe de dire qu'être édité à Paris est gage de succès pour un auteur belge. Oui pour quelques-uns, mais c'est très limité".


lundi 13 novembre 2017

Soeur Jeanne Devos

                                    

(Article déjà publié en 2010 et actualisé en 2017)

Je voudrais aujourd'hui mettre à l'honneur le travail remarquable effectué par Soeur Jeanne Devos en Inde depuis de nombreuses années.

Née en 1935, cette religieuse belge a été ordonnée dans la congrégation des Sœurs Missionnaires du Coeur Immaculé de Marie, et a effectué des études de logopédie à Utrecht aux Pays-Bas. En 1963, elle quitte la Belgique pour l'Inde. Dans un premier temps, elle travaille dans un centre pour handicapés et sourds-muets. Au fil de ses rencontres, elle prend conscience que la pauvreté touche principalement les femmes et les enfants, en particulier ceux qui vivent dans une situation d'esclavage. En 1985, elle crée le National Domestic Workers Movement avec pour objectifs de lutter pour que les domestiques aient des droits et travaillent dans des conditions humaines. Active dans une vingtaine d'Etats indiens, elle a déjà sauvé plus de 60.000 enfants. Et ses projets ont amené certains changements législatifs en Inde. En 2005, son nom avait été proposé sans succès pour le Prix Nobel de la Paix. Le combat est cependant loin d'être terminé...

Trop peu connue en Belgique selon moi, notre compatriote est sortie de l'ombre ces dernières années suite aux visites du roi Albert et de la reine Paola (www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=4356), et de la princesse Mathilde (www.noblesseetroyautes.com/nr01/?p=29842) lors de leur séjour en Inde. En novembre 2009, le Roi lui a remis la Grand Croix de la Couronne au château de Laeken. Elle est aussi citoyenne d'honneur de la ville de Louvain et docteur honoris causa de la KUL.

Plus d'infos sur Soeur Jeanne Devos : www.jeannedevos.org

Lors de leur voyage d'Etat en Inde il y a quelques jours, le roi Philippe et la reine Mathilde ont souhaité à nouveau rencontrer Sœur Jeanne Devos (voir photo ci-dessus). Le Roi a prononcé une courte allocution devant les personnes présentes :

"Partager ce moment avec vous est pour la Reine et moi une source de grande joie. Nous sommes heureux d'avoir pu inclure cette visite dans notre programme en Inde. Nous vous remercions pour le cadeau de vos sourires et de votre chanson. De solides valeurs gouvernent les relations entre nos deux pays depuis longtemps. Elles ont été ressenties particulièrement pendant la première guerre mondiale au travers du soutien héroïque des courageux soldats indiens qui se sont battus à nos côtés pour notre liberté.

De nombreux Belges sont venus en Inde, fascinés par ce magnifique pays et sa population. Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes là où le besoin se faisait sentir. Parmi eux, il y a Sœur Jeanne. Chère Sœur, nous vous connaissons depuis longtemps. Vous avez donné votre vie aux autres. Nous vous sommes reconnaissants pour votre dévouement et votre énergie. Ce que vous avez créé ici est un exemple puissant pour nous tous. Je veux vous remercier et vous féliciter, ma Sœur et tous ceux qui travaillent avec vous dans un esprit d'abnégation. La Reine et moi vous souhaitons tout le succès".

jeudi 9 novembre 2017

L'humoriste belge Alex Vizorek sur tous les fronts

Agé de 36 ans, l'humoriste belge Alex Vizorek est sur tous les fronts :  il travaille actuellement en Belgique (sur la chaîne de télévision néerlandophone VRT) et en France (sur la radio France Inter et dans l'émission "Salut les Terriens" de Thierry Ardisson sur C8), et les éditions Kero viennent de sortir un livre :  "Alex Vizorek : l'échappé belge (chroniques et brèves)", illustré par un autre Belge, Pierre Kroll.  On l'a vu aussi il y a quelques jours comme invité principal de l'émission "69 minutes sans chichis" sur la RTBF.

Alex Vizorek s'est confié à la presse sur son actualité.

Sur son livre :  "C'est un recueil de chroniques, mais ça représente quand même un travail de sélection et de réécriture. A la radio, comme tout le monde, j'utilise plein de mots cheville qui passent mal à la lecture. Il faut reprendre le texte et le refaire correctement. C'est une chouette idée que l'éditeur a eue de permettre aux Belges d'avoir 30 pages de bonus par rapport à la version française, puisque sont inclus dans un supplément quelques-uns des meilleurs billets que j'ai faits sur la RTBF".

Sur son travail à VRT :  "Sur la VRT, je raconte ce qui se passe en France. Oui, en flamand, comme Bert Kruismans le faisait aussi mais dans le sens inverse. Ca me permet d'entretenir mon flamand. Enfin, bon, ils aiment aussi mes fautes, ils trouvent ça rigolo...".

Sur sa vie privée :   "Non, je n'ai pas d'enfants et je ne suis pas convaincu d'en vouloir. A priori, ce n'est pas du tout à l'ordre du jour. Quant au reste de ma vie privée, je n'en parle pas....essentiellement parce que c'est compliqué, comme on dit sur Facebook! Là, je donne la priorité au travail, je bosse sept jours sur sept ou presque, je suis dans mes belles années de boulot. Je ne dis pas que je ferai ça toute ma vie, mais, là, oui, je me donne quelques années à travailler ainsi au rythme d'aujourd'hui". 

Sur son ambition :   "Si je dois m'allonger dans le canapé du psy, je dirais que c'est au-delà de l'ambition, c'est une angoisse après quoi je cours.... Cela dit, de l'école de commerce Solvay où j'ai étudié, j'ai gardé ceci que je considère que rien n'est inaccessible. Si c'est ça l'ambition, alors, oui, je suis ambitieux, mais sans le côté péjoratif qui est lié au mot. Je n'ai jamais marché sur la tête des autres. Et à Paris, depuis Geluck et Poelvoorde, ce n'est plus un inconvénient mais un avantage d'être belge. J'adore les humoristes et au moins une fois par semaine, je sors voir un spectacle de mes collègues. C'est important pour l'émulation. Si je dois choisir trois fort bons spectacles que j'ai vus récemment, je dirais ceux de Gaspard Proust, de Blanche et de Fary. Ils font partie de ceux qui m'ont donné envie d'écrire encore plus et encore mieux".

Vous pouvez retrouver les chroniques d'Alex sur YouTube :  https://www.youtube.com/watch?v=cAqJBuIl3SA&index=6&list=PL43OynbWaTMLK9FJRgHaPgHttJJy6a1qs

lundi 6 novembre 2017

David Goffin aux Masters de Londres

                                 Résultat d’images pour David Goffin

Si le tennis masculin est longtemps resté dans l'ombre de Kim Clijsters et Justine Henin, ce n'est désormais plus le cas. En effet, David Goffin (né en 1990 à Liège) fait désormais partie des 10 meilleurs joueurs au monde et participera donc au prochain Masters à Londres !      

Il a confié à la presse :  "Ce Masters, ça signifie énormément de choses pour moi. Je prends ça comme un beau cadeau, une récompense pour la saison que je viens de fournir. C'est une épreuve particulière puisqu'elle ne concerne que les huit meilleurs au monde. On ne peut pas vraiment s'y préparer comme lorsqu'on envisage un Grand Chelem dans sa saison, par exemple. Mais c'est le plus grand tournoi ATP de l'année ; c'est à la fois génial et grandiose pour moi. Là, je vais enfin pouvoir prendre quelques jours de repos complet avant de rejoindre Londres. Et puis l'événement est tel qu'il va automatiquement me donner un coup de boost. Ce sera pareil en finale de la Coupe Davis. Ce sont des moments uniques qui procurent de l'adrénaline et un stress positif qui vous font oublier la fatigue".

En effet, après le Masters, le tennis belge sera à nouveau à l'honneur : fin novembre, notre équipe nationale affrontera la France en finale de la Coupe Davis à Lille. Croisons les doigts pour nos petits Belges !!!                          

lundi 30 octobre 2017

La Toussaint

(Article déjà publié en 2010)

Voici une série de photos de la Toussaint prises il y a quelques années par notre ami photographe Jacques à Renaix dans la province de Flandre orientale, ainsi qu'à Frasnes-lez-Anvaing et Saint-Sauveur dans la province du Hainaut : http://vuesdunord.skynetblogs.be/cimetieres-du-nord . Bonne semaine à tous.

jeudi 26 octobre 2017

Christian Hecq dans le film "Knock"

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Né en 1964 dans une famille bourgeoise de Nivelles,  Christian Hecq effectue ses études secondaires au collège Saint-Vincent de Soignies, puis suit les cours de l'INSAS (Institut National Supérieur des arts du spectacle) à Bruxelles. Cet acteur belge travaille depuis 2008 à la Comédie Française à Paris. Il est actuellement à l'affiche du film "Knock" où il joue le rôle du facteur face à Omar Sy.

Le comédien belge Christian Hecq a répondu aux questions du magazine "Point de Vue" :

"Dans la pièce de Jules Romains, votre personnage de facteur  était un "tambour de ville"?
- Il reste un peu "tambour de ville" puisqu'il annonce les nouvelles à la population. Nous avons tourné dans un petit village du Vercors et, coïncidence étonnante, j'y ai rencontré un authentique ancien facteur. Il m'a raconté son métier qui ressemblait étrangement à celui de mon personnage dans "Knock". Il lui arrive d'apporter la lettre à pied dans une maison difficile d'accès, de la lire à des gens ne maîtrisant pas la lecture, de rédiger la réponse et, si c'est un lieu très retiré, de devoir y loger pour ne repartir que le lendemain...

- Que vous a dit Lorraine Lévy de votre personnage?
- Elle m'a donné une indication précieuse :  ce facteur fait corps avec son vélo. C'est un personnage tendre et empreint d'une certaine naïveté. Il s'est fait progressivement, lors des lectures du scénario et de la rencontre avec les autres acteurs, un groupe très soudé. Au cinéma, j'ai souvent interprété de petits rôles auxquels je n'ai pas eu le temps de m'attacher. J'ai toujours donné la priorité au théâtre. Jouer avec Omar Sy était un délice sans bornes. Son statut de tête d'affiche n'entache absolument pas sa manière de travailler. Il était très à l'écoute, aimait suivre les propositions de chacun et n'imposait rien. Un immense bonheur.

- On pense forcément aussi au facteur de "Jour de fête" de Jacques Tati?
- Oui, d'ailleurs, lorsque nous avons parlé du costume, j'y ai pensé. Il ne s'agissait pas de le copier, le rôle est d'ailleurs écrit très différemment. Celui de "Knock" est alcoolique, ce qui est toujours agréable à jouer pour un acteur corporel. Il a un côté clownesque avec son pantalon à grandes poches. Au cinéma ou au théâtre, la conception d'un costume est pour moi un moment crucial. Quand il est réussi, j'ai l'impression d'avoir fait une bonne partie du chemin.

- Enfant, vous n'aviez pas encore la vocation de devenir acteur?
- Je voulais étudier la physique, travailler dans les énergies douces, les panneaux solaires, les éoliennes. Mes professeurs m'avaient passionné et j'aimais savoir comment les choses fonctionnaient. J'avais aussi en tête l'image du savant fou, un personnage que j'aurais bien voulu jouer. Je ne venais pas d'un milieu artistique et n'osais me projeter dans ces métiers-là. Ma mère m'emmenait tout le temps au théâtre, j'y ai connu de grands frissons. Puis, pendant mes études de physique, je me suis aperçu que le milieu ne me plaisait pas. Elle m'a finalement suggéré de me lancer... Cela a fait trembler mon père, mais il m'a laissé chercher ma voie. Au début de mon parcours à Bruxelles, je me souviens que je jouais trop avec le corps. Mes professeurs ont passé leur temps à tenter de canaliser cette tendance.

- Vous avez déclaré avoir appris à parler théâtre en entrant à la Comédie Française. Que cela signifie-t-il?
- Quand Muriel Mayette de la Comédie Française m'a proposé d'entrer dans cette maison, je faisais partie de la compagnie Philippe Menty, dans laquelle je faisais de la danse et manipulais des marionnettes. J'avais déjà fait beaucoup de spectacles, du cirque, et je me demandais pourquoi ils voulaient engager un vieux mime à la Comédie Française. Je ne me sentais pas légitime. C'est devenu l'une de mes écoles de vie.

- On a souvent l'impression que vous créez votre propre espace-temps sur scène?
- Ce sont comme des bulles... Mais Feydeau autorise cela. Dans "Un fil à la patte", sa description de l'entrée de Bouzin laisse cette liberté. Cet auteur qui est le roi de la didascalie reste flou à son sujet. Je me suis engouffré dans cette faille. J'aime que les personnages ne soient pas lisses et qu'ils débordent un peu. Et j'adore observer tout ce qui bouge, comme "20.000 lieues sous les mers", avec les méduses, les araignées de mer et toute la faune sous-marine.

- Cette pièce était aussi un moyen de retomber en enfance?
- Je travaille essentiellement avec mon enfance, c'est ma matière première".

jeudi 19 octobre 2017

La Botte du Hainaut

(Article déjà publié en 2010)

Partons à l'extrémité sud-est de la province du Hainaut, le long de la frontière française, qui est l'endroit idéal pour passer un week-end. Grâce aux photos de notre ami Jacques, voici trois suggestions de visites dans cette région :

1° L'Aquascope de Virelles (http://www.aquascope.be/) pour une promenade en pleine nature autour d'un des plus grands plans d'eaux de notre pays. Photos de Jacques :
http://vuesdunord.skynetblogs.be/archive/2009/07/02/virelles-1.html
http://vuesdunord.skynetblogs.be/archive/2009/06/30/virelles-2.html
http://vuesdunord.skynetblogs.be/archive/2009/06/28/virelles-3.html

2° Situé dans un méandre de l'Eau Blanche, Lompret est classé parmi les plus beaux villages de Wallonie : http://vuesdunord.skynetblogs.be/archive/2009/06/21/lompret-chimay.html

3° A l'exception de son théâtre qui est un petit bijou, le château de Chimay avait été très endommagé par l'incendie de 1935 et la deuxième guerre mondiale. Il a été sauvé à partir de 1947 par le prince Elie et la princesse Elisabeth de Chimay qui, jeunes mariés, ont décidé de reprendre ce château dont aucun membre de la famille ne voulait s'occuper. A plus de 80 ans, la princesse assurait encore plusieurs visites guidées par jour avec beaucoup d'humour (la visite se fait aujourd'hui avec un audio-guide) :
http://vuesdunord.skynetblogs.be/archive/2009/06/17/chateau-de-chimay.html
http://vuesdunord.skynetblogs.be/archive/2009/06/19/visite-guidee-du-chateau-de-chimay.html

lundi 9 octobre 2017

Dix articles à lire sur mes deux autres blogs :

1° Sur mon blog des écrivains belges :



- "La vengeance du pardon" (Eric-Emmanuel Schmitt) :   http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2017/08/la-vengeance-du-pardon-eric-emmanuel.html



2° Sur mon blog de la famille royale belge :


- Quelles sont les communes déjà visitées par le roi Philippe? :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2017/08/quelles-sont-les-communes-visitees-par.html




jeudi 5 octobre 2017

Les 125 ans de Veritas

La petite mercerie créée à Anvers par Jean-Baptiste Leestmans a bien grandi et fête son 125ème anniversaire en pleine forme :   133 magasins et 800 emplois. Quand les H&M et Zara ont commencé à se multiplier à travers le pays, Veritas a vu fondre sa clientèle. Au lieu de fabriquer leurs vêtements, les coudre ou tricoter, les gens ont été les acheter tout faits. Veritas a aussitôt réagi et s'est lancé dans les accessoires de mode avec pour objectif de proposer au client tout ce qui lui permettra de personnaliser et d'individualiser un vêtement ou un sac. Actuellement, Veritas propose aussi des ateliers de tricot et de couture, et propose la vente en ligne depuis 2014.

Depuis mai, le nouveau patron de Veritas est Ulrik Vercruysse (ancien CEO de Thomas Cook Belgique) qui ne cache pas ses ambitions de passer le cap des 200 magasins :   "Veritas et ses nouveaux actionnaires, le fonds d'investissement belge Indufin, veulent réaliser une croissance significative. Ce sera un défi personnel intéressant. Sur la Belgique, nous avons déjà une très bonne couverture : dès qu'une galerie commerçante ouvre, nous y sommes. On est aussi présents dans les centres commerciaux où le client peut venir se garer devant le magasin, sans négliger les centre-villes. Disons qu'il reste encore quelques trous à combler (à Namur, par exemple, on voudrait ouvrir un second Veritas). Après la France et l'Allemagne, on testera les Pays-Bas et la Scandinavie. Le concept Veritas n'existe pas ailleurs. Il n'y a donc aucune raison pour que ça ne marche pas, mais une chose à la fois".

Cliquez ci-dessous sur "Economie" pour retrouver nos entreprises qui fonctionnent bien et dont je vous ai déjà parlé :  Extra, Moeder Siska, nos fritkots, Studio 100, nos bières, Pointcarré /Zeb, Durbuy Adventure Valley, Lutosa, Ice-Watch, Devos Lemmens, Delacre, Renmans, Thomas&Piron, Pairi Daiza, Ijsboerke, Delvaux, l'autrucherie du Doneu, Colruyt, Bobbejaanland, le Métropole, Exki, nos cuberdons, Au Pain Quotidien, les Tartes Françoise, Destrooper, etc. 

jeudi 28 septembre 2017

Matthias Schoenaerts dans le film "Le Fidèle"

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Mesdames, le bel acteur belge Matthias Schoenaerts sera à l'affiche du film "Le Fidèle" qui sort le 4 octobre prochain. Né en 1977 à Anvers où il vit toujours, Matthias est le fils du comédien Julien Schoenaerts et d'une professeur de français. Il est diplômé du Conservatoire Royal d'Anvers. Le film "De rouille et d'os" avec Marion Cotillard lui a valu le César du meilleur espoir masculin en 2013.

A l'occasion de la sortie de son nouveau film, il a répondu aux questions du groupe Sud Presse :

"Pour "Le Fidèle", vous dites vous être plongé dans les méandres du grand banditisme. Vous avez vraiment besoin de vous faire peur pour rentrer dans vos rôles?
- Depuis mes débuts, j'ai commencé à cultiver le truc de me mettre dans la peau de mes personnages avant de commencer à tourner. De manière générale, j'essaie toujours de faire des choses qui me semblent justes, dans le sens où ça me rapproche d'un état qui m'aide à incarner certains personnages. Mais ce n'est pas une méthode scientifique non plus. Personne ne doit faire comme moi. Il se fait juste que, moi, ça me met à l'aise de travailler comme ça. Mais chacun son truc.

- Avez-vous du mal à quitter votre personnage en rentrant chez vous, après une journée de tournage?
- C'est un état d'esprit qui m'habite pendant un certain temps, mais je n'ai jamais l'impression que je deviens quelqu'un d'autre. Je ne suis pas schizophrène non plus. Pour moi, être acteur, ce n'est pas entrer dans la peau de quelqu'un, c'est laisser entrer quelques éléments sous sa propre peau. Ca nous affecte, ça nous change temporairement pour un projet, mais voilà, rien de plus.

- Comment choisissez-vous vos rôles?
- Ce qui m'intéresse le plus, c'est :  qu'est-ce que le scénario et l'histoire racontent sur les rapports humains, sur l'être humain, sur la bête humaine? Qu'est-ce qu'on partage avec le spectateur? Est-ce que ça me semble important? Est-ce que ça vaut le coup? Si les réponses à toutes ces questions me satisfont, alors, j'y vais...

- C'est pour ça qu'il n'y a pas beaucoup de comédies dans votre filmographie?
- Oui. Pourtant, j'adore les comédies, mais c'est un genre très, très difficile. Il n'y en pas beaucoup de bonnes. J'aimerais quand même bien en tourner une un jour. On verra...

- Qu'est-ce que ça fait d'être un sex-symbol?
- Sans transition, ta question, comme on dit...  Je ne sais pas, en fait. Après, une grosse partie de ce qu'on fait est basé sur la séduction. Il faut assumer mais je ne trouve pas ça très important. Donc, je ne sais pas ce que je dois en penser. Je le dis sans aucune fausse modestie.

- Vous êtes devenu mondialement célèbre. Comment vivez-vous toutes ces sollicitations?
- Je n'y fais pas trop attention. Le succès érotise, certes, mais ça ne prend pas non plus des proportions ridicules pour moi. Et puis, je ne sors pas ou peu, donc ça évite les sollicitations. Je préfère rester chez moi, à ma base, à Anvers. J'adore cette ville qui est une métropole mais où on peut tout faire à vélo. Malheureusement, avec le cinéma, je suis souvent parti. Je me sens comme un gitan, sans arrêt sur les routes. Parfois, ça me plaît et parfois, j'en ai marre. Mais bon, je ne peux pas me plaindre : je suis allé au Canada, en Namibie, en Italie, à Porto-Rico. C'est quand même une aventure extraordinaire.

- Est-ce que vous avez pris la grosse tête?
- Ah oui, absolument! Vous voyez d'ailleurs? Non, pas du tout! J'essaie de remettre les choses en perspective. Donc, pour moi, je n'ai pas trop changé dès que la folie a commencé. Après, tout nous change, tout nous affecte, et tout ce qu'on vit dans la vie nous influence d'une façon ou d'une autre. Mais j'espère que pas trop. Dites-moi le jour où ça m'arrive...."

lundi 25 septembre 2017

Les 25 ans des magasins Extra

Régulièrement, je vous parle des réussites économiques belges. Place aujourd'hui à l'enseigne Extra qui a débuté en 1992 avec l'ouverture d'un premier magasin à Comines (province du Hainaut) par Stephan Lesage et son épouse Greet. Un an plus tard, le couple ouvre un magasin d'usine et d'importation à Ploegsteert, toujours en Hainaut Occidental. Entre 2002 et 2009, 14 autres suivront sous l'enseigne Lediscount.

Spécialisée dans les produits d'entretien et hygiène, la décoration de la maison et les produits thématiques saisonniers, le groupe Extra a ouvert trois nouveaux magasins en 2016 (Nandrin, Louveigné, Tournai) et en 2017 (Tamines, Libramont, Habay-la-Neuve), passant de ce fait de 210 à 250 collaborateurs. Leur objectif est d'atteindre 50 magasins en 2020 (la prochaine ouverture est prévue à Malmédy). Et avis aux personnes en recherche d'un emploi, ils sont en train de recruter des vendeurs et des gérants dans toute la Wallonie (et en particulier dans les provinces du Luxembourg et du Hainaut), et organisent des Job Days ces 30 septembre et 7 octobre.

Bon anniversaire et bon vent à cette entreprise belge et dynamique !

jeudi 21 septembre 2017

La brigade Piron

(Article déjà publié en 2010)

Comme chaque année en septembre, diverses commémorations ont lieu pour rappeler la libération de notre pays en 1944. J'aimerais aujourd'hui mettre à l'honneur la Brigade Piron, une unité belgo-luxembourgeoise qui a participé à la bataille de Normandie et à la libération de la Belgique et des Pays-Bas aux côtés des armées alliées durant la deuxième guerre mondiale. On trouve aujourd'hui de nombreuses traces de leur passage à la Côte Fleurie en Normandie, comme le Pont des Belges qui relie Deauville à Trouville. En Belgique, un monument national à la gloire de la brigade Piron a été érigé à Molenbeek-Saint-Jean. Plus d'infos, de témoignages et de photos sur www.brigade-piron.be .

jeudi 14 septembre 2017

Frédéric Deborsu et la Flandre

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Se partageant entre Schelle (province d'Anvers) et Namur, ayant déjà travaillé pour des médias francophones et néerlandophones,  le journaliste belge Frédéric Deborsu est régulièrement interrogé sur cette double culture.

Le week-end dernier, il répondait aux questions du groupe Sud Presse à ce sujet :

"Avant d'arriver sur RTL-TVI, vous avez travaillé à la RTBF et sur Vier. Que vous a apporté cette carrière télé en Flandre?
- Le fait d'avoir vu les hommes politiques flamands en Flandre. C'était facile d'avoir Bart De Wever qui venait tous les mois. Ici, je constate avec vous que depuis les élections, je ne l'ai pas vu dans un seul débat francophone. C'est une énorme différence. En 2014, après une émission où je l'avais pourtant bien chambré, Bart De Wever m'a proposé de devenir l'attaché de presse francophone de la NVA. Ce que j'ai refusé avec pour raison principale que je n'avais pas envie que mes enfants se fassent embêter dans la cour de l'école. Le fait d'approcher comme ça les hommes politiques, c'était différent. J'étais presque devenu un journaliste flamand. Et quand je suis arrivé sur RTL-TVI, je suis redevenu un journaliste francophone avec un rapport de francophone avec les journalistes flamands.

- Au delà de l'aspect professionnel, votre épouse est flamande. Diriez-vous que vous avez une double culture?
- Je suis wallon....mais j'écoute des chanteurs flamands à la maison. J'adore Willy Sommers ("Laat de zon in je hart"). Hier encore, j'écoutais "Kinderen van het weekend" (sur les enfants qui passent le week-end une fois chez papa, une fois chez maman), cette chanson me fait pleurer. J'adore la langue flamande, c'est la langue la plus nostalgique selon moi. Je suis 100% wallon, mais je suis amoureux de la Flandre, je suis amoureux d'une Flamande, et j'adore ses enfants qui sont Flamands. Les miens, ma priorité absolue, sont wallons. Quand je suis triste, je me retrouve à me parler en néerlandais à voix haute, seul. Mais la langue flamande peut être aussi drôle.

- Outre la musique, qu'est-ce qui vous plaît dans le nord du pays?
- Les Flamandes....enfin surtout ma femme! J'en suis fou amoureux. On est marié depuis octobre 2014 mais on se connaît depuis 2011. Six ans qu'on est ensemble, ça commence à ressembler à quelque chose! Et la langue flamande est pour moi celle de l'amour. Tous ces sons pourraient faire penser à l'amour physique".

lundi 11 septembre 2017

Côte Belge : Moeder Siska

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(Article déjà publié en 2010)

Moeder Siska s'appelait en réalité Francisca Fincent. Née en 1842 dans une ferme du Oosthoek, elle se marie à l'âge de 18 ans avec un fermier de 36 ans. Le couple a huit enfants en dix ans, et décide d'acheter un moulin pour accroître leurs revenus. Francisca a 30 ans lorsque son mari décède. Elle épouse en deuxièmes noces un meunier avec qui elle aura deux filles, avant de se retrouver à nouveau veuve.

Originaire lui aussi du Oosthoek, Louis De Vos était parti travailler au Texas mais lorsqu'il apprend le décès du deuxième mari de Francisca, il rentre en Belgique, lui propose de l'épouser et de s'occuper du moulin. De son côté, elle ouvre un bistrot où les fermiers du coin boivent un verre en attendant que leur farine soit prête. Dans les années 1880, c'est là que se tiennent certaines ventes publiques des terrains du Zoute à Knokke. Un jour, un notaire est surpris de la voir faire des gaufres sur un fer à cinq coeurs (une idée qu'elle avait vue aux Pays-Bas) et lui demande d'en faire pour la fête d'anniversaire de sa fille.

Petit à petit, Louis et Francisca abandonnent leur moulin pour se consacrer exclusivement à leurs gaufres. De ses trois mariages, elle avait eu 16 enfants dont 10 étaient encore en vie. Les fils cuisaient des gaufres, les filles les servaient. Et comme tous appelaient leur mère Moeder Siska, le nom de l'établissement était tout trouvé. Dans les années qui suivent, Moeder Siska était au bon endroit au bon moment, vu le développement touristique de la côte belge et la construction de grands hôtels à Knokke et au Zoute. Elle décède de la grippe en 1918.

Près d'un siècle plus tard, son arrière-petit-fils Stefan Dossche est le gérant de l'établissement Marie Siska (créé par Marie, l'une des filles de Moeder Siska). Il confie dans le livre "Mon grand-père, ce héros" de Christine Masuy :

"Je suis le dernier descendant de Moeder Siska à tenir un Siska. Et le dernier à détenir la recette des gaufres. Quand j'étais jeune, j'aurais voulu être architecte mais mon père m'a dit : "Ce n'est pas un métier pour toi. Tu vas reprendre Siska". J'ai cependant dû attendre de longues années avant qu'il accepte de me confier la fameuse recette. Il ne l'a fait que peu de temps avant sa mort. J'ai dû promettre de ne jamais la divulguer, et même de ne jamais l'écrire. Un papier peut toujours tomber entre de mauvaises mains... Mais je l'ai déjà transmise à ma fille qui fait de l'école hôtelière. On ne sait jamais ce qui peut m'arriver! Elle apprend à faire de petites quantités de pâte. Moi, je fais 50 litres à la fois, dans ma petite cuisine, à l'abri du regard de mes ouvriers. 50 litres toutes les heures. 7 jours sur 7. 6 mois par an. Parfois, je me dis que si Moeder Siska nous voit de là-haut, elle doit bien rigoler. Parce que c'est dur comme métier. Si ce n'était pas pour Siska, je ne travaillerais jamais dans l'horeca. Mais je suis très attaché à la tradition. J'adore Knokke, j'adore le Zoute. Il y a tant de choses qui ont déjà disparu mais nous, on reste : ma femme, ma fille, moi...et le fantôme de Moeder Siska".

Plus d'infos sur www.siska-marie.com/fr/specialite

jeudi 7 septembre 2017

Le premier site Internet de photo belge

A l'occasion de la 8ème Biennale de Photographie en Condroz en août a été lancé Brownie Belgique, le premier site Internet dédié à la photographie de et en Belgique( browniephoto.be). Brownie? Ils ont choisi ce nom car c'est le premier appareil Kodak qui a permis de démocratiser la photo.

Justine Montagner a répondu aux questions du groupe Vers l'Avenir :

"Comment est né ce projet?
- Avec Boris Spiers, on s'est rencontré dans un atelier photo animé à Huy par Laurent Matagne. Ensemble, on a décidé de créer un collectif photo baptisé La Clique. C'est dans le cadre de cette joyeuse bande de quatre passionnés que sont venus la discussion, la réflexion et un constat : aucun site Internet ne fait un instantané de la photographie belge. En France, il existe le site "Œil photographique", très connu. Mais en Belgique, rien. Rien pour celui qui veut en savoir plus sur nos photographes, rien pour celui qui veut trouver une expo près de chez lui ou inscrire son enfant à un atelier photo. A ce jour, aucun outil ne rassemble ces données. Alors, un brin inconscients avec Boris, on s'est dit : on va le faire! C'était il y a un an.

- Et chacun a son rôle dans le projet?
- Oui, on se complète vraiment bien. Moi, ayant un diplôme de journalisme, j'adore écrire. Boris, c'est le pro du Web, avec sa formation de graphiste et de webdesigner. Le duo parfait.

- Quel est le fil rouge de votre site?
- C'est une plate-forme Web dédiée à la photographie de et en Belgique. Le but est de rassembler un maximum d'informations sur celles et ceux qui, chez nous, font et aiment la photographie : amateurs, professionnels, étudiants, instagrameurs, chineurs, iPhonegrapheurs, etc.

- Vous allez aussi chroniquer les expos et les livres?
- Oui. Boris et moi sommes déjà tout le temps en train de sillonner les expos et à l'affût de tout ce qui tourne autour de la photo, pour notre plaisir. Il nous suffit de prendre un carnet de notes et un bic.

- Et la place de la photo anonyme?
- Elle nous paraît tout aussi importante que la photo d'art. Le site présente aussi bien la dernière série de photos de Nick Hannes qu'une superbe photo d'époque retrouvée dans un tiroir de famille. Notre but, c'est que le site soit dynamique, interactif, accessible à tous.

- Quel ton adopterez-vous?
- On a décidé de traiter les informations de manière positive, dans une démarche de valorisation des artistes, des images, des projets. Il n'est pas question de juger, de casser, de se prendre pour des critiques d'art, ce que nous ne sommes absolument pas".

jeudi 31 août 2017

Le Vaux-Hall de Bruxelles

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Après cinq années de travaux, le Vaux-Hall a rallumé ses lampions cet été avec diverses animations. Situé dans le parc royal derrière le Théâtre Royal des Galeries, il date du début du 20ème siècle et abritait les fêtes de la haute société bruxelloise. Le terme vient du "Vaux Hall Spring Garden" près de Londres :  il réunissait nobles et bourgeois autour d'un pavillon d'orchestre et de galeries, plantés dans un jardin d'agrément. Beaucoup de bâtiments s'inspirant du concept ont pris à l'époque le nom de "Vaux Hall". Malheureusement, après les deux guerres mondiales, le Vaux-Hall tombe peu à peu dans l'oubli et ferme ses portes dans les années 60. La végétation du parc qui l'entoure, reprend ses droits. Il est classé en 1994 mais il faudra attendre 2012 pour que la Ville décide de le restaurer pour un budget de 2,7 millions d'euros. On ne peut que se réjouir de cette rénovation qui complète l'offre culturelle de notre capitale.


lundi 28 août 2017

Le fritkot au patrimoine immatériel de la Belgique

La veille de notre fête nationale, le fritkot a été inscrit au patrimoine immatériel de la Belgique lors d'une cérémonie en présence du prince Laurent et des ministres de la Culture des trois régions.

A cette occasion, Hugues Henry (concepteur de la Home Frit'Home à Forest) a répondu aux questions des quotidiens du groupe "Vers l'Avenir" :

"Quels sont les témoins les plus éclatants de cette culture fritkot?
- A Bruxelles, il y a la Maison Antoine, place Jourdan, la plus connue de Belgique. Je citerais aussi la Friterie du Bourdon à Uccle qui garde ce côté "caravane", ainsi que Frit Flagey. Et en Wallonie, il y a Chez Billy à Mons, Chez Robert à Charleroi, la Friterie Solange à Sinsin sur la N4, et jusqu'il y a peu, le Wagon Pullman à Bastogne.

- Vous pointez l'urbanisme : ses règles, comme celles liées à l'hygiène, ont failli tuer le bon vieux fritkot?
- A l'origine, après la deuxième guerre mondiale, la vraie friterie est subversive, indépendante, construite de bric et de broc dans des lieux de passage. On voyait beaucoup de baraques improbables, des bus, des caravanes, des chalets ou des annexes de bistrots où on plantait une cuve à huile. Il y en avait même en annexe des églises! Chaque village avait son fritkot. Le gros abbatage a débuté à la charnière des années 80 et 90. Les édiles voient d'un mauvais œil ce furoncle dans l'environnement. Ca vit la nuit, ça fait du boucan. On ne renouvelle alors plus les concessions, on vote de nouvelles règles d'urbanisme pour faire sauter les baraques, on renforce la sécurité incendie et les normes d'hygiène.

- La reconnaissance du fritkot n'arrive-t-elle pas trop tard?
- Elle arrive sans doute sur le tard car nulle part ailleurs qu'en Belgique, on ne trouve une telle institution...qui reste menacée. Il y a parfois eu des initiatives maladroites comme la volonté politique ici à Bruxelles de faire répondre la culture street-food, friteries comprises, à un design précis aux couleurs de la capitale. C'est absurde, car un fritkot est à l'image de son propriétaire. Il y avait l'idée de "faire propre" bien sûr, mais y a rien à faire : la frite, c'est gras et ça sent.

- La Nationale 4 est l'un des derniers témoins de la grande époque des fritkots.
- En termes d'archéologie frituresque, il reste beaucoup d'artefacts à y découvrir. Avant l'autoroute, la N4 était la principale route vers l'Ardenne. Elle était tellement réputée pour son nombre astronomique de baraques que les camionneurs allemands la surnommaient la "frittenstrasse". Aujourd'hui, le trafic l'a délaissée mais la frite y vivote toujours. 

- Pas de fritkot sans sauce?
- Comme la frite est une culture vivante, elle s'exprime partout. Les goûts en termes de sauces sont donc différents, et puis, chaque maison a sa sauce personnelle. Bien sûr aujourd'hui, la pression commerciale impose une débauche de sauces dans chaque établissement, alors qu'historiquement, il n'y avait que le pickles et la mayo, avec la saucisse sèche, les carbonnades et les moules au vinaigire.

- La qualité douteuse des viandes reste prétexte à toutes les blagues.
- On sait ce qu'on mange sans le savoir, mais est-ce important? On a son petit moment de plaisir, ça fait partie du folklore. Si ça devient quotidien, il faut quand même s'inquiéter....".

jeudi 24 août 2017

Les plus vieux jumeaux au monde....étaient belges!

Le 8 juillet dernier, nos compatriotes Petrus (Pierre) et Paulus (Paul) Langerock ont fêté leur 104ème anniversaire et étaient les plus vieux jumeaux en vie au monde!  Nés le 8 juillet 1913 à Audenarde (province de Flandre Orientale), ils fuient en 1914 lors de la première guerre mondiale vers Gand, puis Sluis aux Pays-Bas, avant que leur père, qui était président de la Cour d'Appel de Termonde puis de Gand, ne revienne dans leur maison familiale de Coupure. Comme une bonne partie de la bourgeoisie flamande de l'époque, les jumeaux sont élevés en français. Ils ont une sœur Eugénie qui, ne supportant plus l'emprise familiale, épouse un militaire polonais avec qui elle partira habiter aux Canada où ils auront trois enfants. Les jumeaux auraient voulu être médecins, mais leur mère s'y oppose. Ils feront le droit. Paul a suivi les traces de leur père en terminant sa carrière comme vice-président du tribunal de première instance d'Audenaerde.  Ils ne se sont pas mariés et n'ont pas eu d'enfants. Une fois retraités, ils décident de retourner vivre ensemble dans la maison familiale de Coupure qu'ils quitteront en 2012 à l'âge de 99 ans! Ils habitaient actuellement dans une maison de repos de Lathem-Saint-Martin.  Lorsqu'on leur avait demandé il y a deux ans leurs secrets de longévité, ils avaient répondu :  "Nous buvons un verre de vin de Bordeaux tous les jours. Nous mangeons sainement, mais nous apprécions les pralines Leonidas et les biscuits Delacre. Il est important de bien manger. Prendre soin de soi, c'est le secret. Nous mangeons des plats légers et nous ne courons pas derrière les filles. Nous avons toujours travaillé durement et nous avons toujours été ponctuels. Nous nous sommes toujours entendus. C'est normal car nous sommes identiques. Notre regret, c'est que nous n'avons pas eu d'enfants".

L'un des deux jumeaux est décédé fin juillet.

lundi 21 août 2017

Le Namur de Benoît Poelvoorde

On le sait :  malgré la célébrité, l'acteur Benoît Poelvoorde reste très attaché à sa ville de Namur où il a créé l'Intime Festival dont je vous ai déjà parlé (voir mon article :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2017/06/5eme-intime-festival-namur.html).

Il vient de répondre à une interview des journaux du groupe Vers l'Avenir entièrement consacrée à sa ville :

"Benoît, comment juges-tu l'évolution de Namur?
- J'adore ma ville, je m'intéresse à ce qu'elle devient et je trouve qu'elle évolue bien. On ne s'en rend plus compte, mais c'est vachement beau, bien entretenu. On a une chance inouïe. Tous les jours que Dieu fait, je me le dis : on a une ville magnifique. Rien que les fleurs, je suis déjà enthousiaste. Là, je suis resté cinq mois à Paris et quand je suis rentré à Namur, je me suis dit : je ne comprends pas comment on peut vivre à Paris! Même Bruxelles, où j'ai vécu sept ans, je n'y retournerais pour rien au monde. Je suis né ici et je mourrai ici.

- Que penses-tu du bourgmestre de Namur Maxime Prévot?
- Je ne le connais pas mais je suis enchanté de ce qu'il fait pour notre ville. Ne fût-ce que l'éclairage public, les lampes en bord de Meuse, c'est très joli. Maintenant, je l'ai déjà maudit quelques fois : il y a tellement de travaux! Ca fait deux ans qu'on ne peut plus bouger le petit doigt sans qu'on change le sens de circulation. Ca me gonfle, ça.

- Quels sont les atouts de Namur, selon toi?
- C'est une ville qui propose beaucoup d'époques, déjà. Tu trouves des quartiers typiques, bien conservés. On sent un vrai respect du patrimoine, de nos racines. J'aime beaucoup le piétonnier, grâce auquel on voit de moins en moins de bagnoles et c'est vraiment pas plus mal. Je trouve aussi que Namur est démocratique. Une ville comme celle-là, en France, elle serait réservée à des niveaux sociaux très aisés. En périphérie parisienne, n'en parlons même pas, ce serait une vraie blinde.

- Que peux-tu lui reprocher?
- Il y a un truc qui m'attriste, c'est qu'on perd les magasins de proximité. Je ne dis pas ça parce que ma mère était épicière, mais pour l'alimentation de base, c'est soit les night&day, soit tu dois sortir de la ville pour aller dans les supermarchés. C'est dommage. Ce serait possible de remettre des commerces de proximité sans que ce soit forcément des trucs bios de bobos. Bon, cette proximité, on ne la perd pas dans les débits de boissons qui sont toujours aussi joyeux!

- Tu t'intéresses aux grands projets de Namur? Que penses-tu du futur Grognon?
- C'est magnifique, je trouve, ces espaces ouverts où on pourra flâner. Certains le boudent mais moi, je ne trouve pas du tout que ça défigure la citadelle. On a parfois tendance à vouloir garder Namur dans un écrin, mais il faut un peu d'audace, sinon ça va vite ressembler à une ville allemande! Il ne faut pas dénaturer Namur, mais on ne peut pas non plus se contenter d'entretenir les vieux cailloux. La capitale de la Wallonie doit avoir la tête haute, que diable!

- Est-ce que ta notoriété te complique la vie quand tu circules à Namur?
- Non, à Namur, tout le monde me connaît. Mais quand il y a des festivités qui attirent des gens de l'extérieur, là, j'évite de venir. C'est pas que çà m'emmerde, les gens sont gentils, mais être arrêté toutes les cinq minutes, à la fin, ça dure longtemps. Note qu'avec l'appareil photo sur les téléphones, maintenant, ça va plus vite. C'est lui qui fait le boulot. Avant, il fallait trouver un bic, un bout de papier. L'un dans l'autre, le selfie, ce n'est pas plus mal.

- Tu as déménagé?
- J'ai quitté Lustin pour Jambes depuis un peu moins d'un an. Je vis là en liberté surveillée, mais c'est bien. Quand tu vieillis, tu te rapproches de plus en plus de la ville. Tu y nais, puis tu t'en éloignes, puis tu reviens t'y installer en attendant la mort. Je finirai mes jours à Jambes. Jambes, ça fait vraiment ville de seniors, ça me plaît bien. Il y a beaucoup de magasins de bonne qualité, des bouchers, des fromagers. Je suis à deux doigts de m'acheter un petit caddie à roulettes pour en faire le tour. J'ai 10.000 sacs réutilisables mais je les oublie toujours.

- Et à Namur?
- Je vais peut-être étonner mais j'aime aller au marché du samedi à Namur. Quand je suis chez moi à Jambes, j'y vais chaque week-end, très tôt entre 8h30 et 9h, pour acheter des fleurs. J'adore ça. En plus, les prix sont intéressants. Ce qui me fait aussi le plus venir à Namur, ce sont les librairies. Je vais surtout chez Point Virgule et chez Papyrus. La troisième, Libris, ils sont gentils aussi, mais c'est trop grand, et puis ils vendent aussi des crayons et d'autres brols, ça m'ennuie un peu.  Je choisis mes livres sans lire la quatrième de couverture, mais en écoutant le conseil des libraires. J'ai un bon rapport avec eux, surtout au Point Virgule avec Anouck et Régis. Je me fous un peu des histoires. Ce que j'aime, c'est la belle écriture. Par contre, je ne vais jamais au théâtre de Namur car on est mal mis et j'ai mal aux genoux. Et puis, le théâtre, très vite, ça m'emmerde. C'est trop long. Non, franchement, là-dessus, je suis paresseux. Je devais aller voir une amie et je n'ai pas pu. Je suis désolé, ça me fatigue. Je serai plus vite au bar!".