dimanche 29 avril 2012

Agenda culturel belge de mai

Kunstenfestival des Arts (du 4 au 26 mai) : le Kunstenfestival des Arts a lieu à Bruxelles et réunit autour d'un même projet des institutions flamandes et francophones. Résolument prospectif, ce festival ne présente pas seulement les diversités culturelles du pays, mais il invite aussi des troupes étrangères. Son programme est varié : expositions, pièces de théâtre, musique, danse, etc. Infos : www.kfda.be

Concours Musical International Reine Elisabeth (du 30 avril au 26 mai) :  créé par la reine Elisabeth (grand-mère de notre actuel roi Albert II), ce célèbre concours fête cette année son 75ème anniversaire. Les jeunes violonistes seront accueillis du 30 avril au 12 mai à Flagey, et plus au Conservatoire Royal de Bruxelles qui a besoin d'une urgente rénovation. Les finales auront lieu du 21 au 26 mai au palais des Beaux-Arts avec au programme une oeuvre imposée et des oeuvres choisies par les violonistes. Infos :  www.cmireb.be

Nuits Botanique (du 10 au 21 mai) :  ce festival bruxellois brasse les musiques de tous les continents, quel que soit le genre : rock, folk, hip hop, chanson, électronique. Avec François and The Atlas Mountains, Amadou et Mariam, Daniel Darc, Chapelier Fou, Great Mountain Fire, etc. Infos : www.botanique.be

Au détour des saveurs villersoises (13 mai) :  les Hostiaux Moines de l'abbaye de Villers-la-Ville vous proposent de découvrir la gastronomie gourmande de terroir et de leur belle région du Brabant wallon. Cette promenade traversera 3 villages de l'entité (Villers-la-Ville, Mellery et Tilly) et est organisée au profit d'oeuvres caritatives. Le départ a lieu devant la future microbrasserie de 10h à 13h30. Infos :  www.hostieux.org

Namur en mai (du 16 au 20 mai) :  pendant les quatre jours du week-end de l'Ascension, la ville de Namur est réservée aux comédiens et spectateurs. Les 80 spectacles et attractions du programme se jouent en tous lieux : rues, places, jardins, parc, théâtre, maison de la culture, etc. La moitié des spectacles sont gratuits. Infos :  www.artsforains.com

City Parade (17 mai) :  la City Parade revient à Liège après deux ans d'absence. Tout au long de cette journée, la Cité Ardente va vibrer au son de la musique techno. Cette manifestation est le plus grand rassemblement dédié à la musique électronique en Belgique. Infos :  www.cityparade.be

Zinneke Parade (19 mai) :  ludique, créative et métissée, stimulant la fantaisie et la créativité, réunissant orchestres, marionnettes géantes et théâtre de rue, la Zinneke Parade se veut le symbole de la diversité culturelle et du cosmopolitisme de Bruxelles. Infos :  www.zinneke.org

La fête du Maitrank (26 et 27 mai) :  chaque année, la ville d'Arlon (chef-lieu de la province du Luxembourg) met à l'honneur son célèbre apéritif. A l'occasion de cette fête, des harmonies et des groupes folkloriques parcourent Arlon. De nombreuses dégustations de Maitrank sont proposées au coeur de la ville où jaillit une fontaine du fameux breuvage, tandis qu'un show est présenté sur la place Léopold.  Infos :  www.maitrank.be

vendredi 27 avril 2012

La province de Flandre occidentale

On continue notre tour des 10 provinces belges et on s'arrête ce week-end en Flandre occidentale. C'est la province qui se trouve le plus à l'ouest de notre pays. Bordée par la Mer du Nord, la Flandre occidentale se trouve entre les Pays-Bas (au nord) et la France (au sud). C'est une province très touristique grâce à son chef-lieu Bruges (l'une des plus belles villes du pays), à la soixantaine de kilomètres de littoral, à ses trois grands parcs d'attractions (Baudewijnpark, Bellewaerde et Plopsaland), et à tous ces lieux de mémoire et de souvenir liés à la première guerre mondiale. C'est, en effet, dans cette province que l'armée belge résista pendant quatre ans aux Allemands sur le dernier lambeau de territoire libre.

Voici 8 articles consacrés à la province de Flandre occidentale :

Son chef-lieu Bruges :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/01/la-ville-de-bruges.html

Les pêcheurs à crevettes d'Ostduinkerke :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/06/les-pecheurs-de-crevettes-cheval.html

La ville de Furnes :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/12/la-ville-de-furnes.html

La station balnéaire de Nieuport :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/04/la-station-balneaire-de-nieuport.html

Le village de Lissewege :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/06/lissewege.html

La station balnéaire de Blankenberghe :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/09/la-station-balneaire-de-blankenberghe.html

La ville de Damme :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2011/11/la-ville-de-damme-flandre-occidentale.html

La station balnéaire de Knokke-Heist :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2012/02/la-station-balneaire-de-knokke-heist.html

mardi 24 avril 2012

Pascal Verbeken et Charleroi

Je continue à vous parler des Belges qui dépassent les clichés communautaires et jetent des ponts au-dessus de la frontière linguistique entre le nord et le sud de notre pays. Né à Gand en 1965, Pascal Verbeken est un journaliste, écrivain et réalisateur de documentaires. Il y a deux ans, je vous avais parlé de lui sur ce blog pour son livre et son documentaire (co-produit par la RTBF et la VRT) intitulés "La terre promise : Flamands en Wallonie". Il s'était intéressé aux imigrés flamands en Wallonie durant la période 1840-1960 (où le sud du pays était en plein essor industriel) et à leurs descendants pour savoir comment ils vivaient cette double culture (originaires de Flandre et installés en Wallonie).

Pour le projet "Citybooks", Pascal Verbeken a à nouveau décidé de passer la frontière linguistique pour mettre à l'honneur Charleroi (province du Hainaut). Il a expliqué son projet au journal "Le Soir" :

"Quels ont été vos premiers contacts avec Charleroi?
- Il y a déjà 15 ans que j'ai découvert Charleroi, mais c'était en circulant sur le ring. Rien qu'en passant, c'était déjà une ville hors du commun! Je n'en connais pas d'autre couronnée de la sorte. Le ring offre des vues et des perspectives très intéressantes. Depuis 10 ans, je viens régulièrement, plusieurs fois par mois. C'est la ville principale de deux de mes livres, la plus grande découverte dans ma vie comme reporter, alors que j'ai réalisé des reportages partout en Europe pendant 25 ans! Il n'y a pas beaucoup de villes avec une telle histoire riche et dramatique, avec des contrastes urbanistiques et sociologiques tellement intéressants. En plus, le Musée de la Photo est mon musée favori en Wallonie.

- Comment décririez-vous Charleroi?
- Charleroi est un peu le miroir de la gloire perdue, mais aussi celui du futur de beaucoup de villes belges. Gand et Anvers commencent à connaître l'évolution que Charleroi a connue dans les années 80. Beaucoup de quartiers font face aux mêmes problèmes. Ils sont devenus des ghettos où presque plus personne ne travaille. Charleroi est aussi une ville qui vous force à dire si vous êtes pour ou contre. Quand on y vient, on y revient, si on l'a trouvée très intéressante, sinon on ne revient plus jamais!

- Vous y sentez-vous "étranger"?
- Pas du tout, parce que Charleroi ressemble un peu au Gand de ma jeunesse. C'est le même décor : les pavés, les murs en béton, les petits jardins avec des légumes au fond. Un décor travailliste avec des maisons en briques rouges.

- Comment avez-vous choisi d'appréhender Charleroi dans le cadre du projet "Citybooks"?
- J'avais depuis des années l'idée de faire quelque chose avec les lavoirs. Ce sont les derniers endroits d'une ville où tout le monde vient, où il n'y a pas de ségrégation. J'ai choisi celui de la rue Dupret qui se trouve à la frontière de plusieurs mondes. Il est fréquenté par des gens très différents qui viennent à pied de la ville basse comme de la ville haute :  des SDF qui y viennent entre 7h et 8h pour se réchauffer, pas pour laver leur linge, des ingénieurs d'Arcelor, des veuves qui habitent les appartements du boulevard Tirou, etc. Dans l'après-midi, c'est le mélange total et en soirée, des gens qui ont travaillé la journée, des camionneurs, des Roumains et des Bulgares qui travaillent sur des chantiers, souvent sous un statut pas très légal, des Carolos de souche, etc. Pendant les 30 minutes d'un lavage, le contact se crée entre les gens. C'est l'essentiel du lavoir : toutes les passions et histoires de vie s'y rencontrent et se mélangent. C'est un réservoir d'histoires, un microcosme qui reflète le grand monde dehors".

Pascal Verbeken présentera en avant-première à Charleroi son projet ce jeudi 26 avril à 19h30 en présence des écrivains belges francophones Caroline Lamarche et Thomas Gunzig (au Musée de la Photographie).

dimanche 22 avril 2012

Succès pour le Télévie 2012

Hier, c'était la grande soirée de clôture de la 24ème édition de l'opération Télévie au profit de la recherche contre la leucémie. Tout au long de l'année, de nombreux événements sont organisés au profit du Télévie : pièces de théâtre, rallyes, brocantes, repas, vente de disques d'or (240.000 euros cette année), concerts, etc. Sans oublier les dons versés directement sur le compte de l'opération. Le Télévie 2012 aura permis de récolter 8.402.651 euros (soit 190.000 euros de plus qu'en 2011).

Le Télévie a été lancé en 1989 par la chaîne de télévision RTL-TVI (rejointe plus tard par sa consoeur de la radio Bel-RTL) qui paie tous les frais liés à la soirée de clôture. Plusieurs de ses animateurs répètent chaque année une pièce de théâtre qu'ils présentent bénévolement lors d'une tournée. Depuis 1989, plus de 125 millions d'euros ont été versés intégalement par le Télévie au Fonds National de la Recherche Scientifique, ce qui a permis de financer le travail de 1.500 chercheurs. Le Télévie a permis de créer une banque de sang de cordon (l'une des plus importantes au monde) et la création d'un registre belge de donneurs. Les résultats sont positifs : dans les années 70, seuls 30% des enfants atteints d'une leucémie guérissaient, alors que le taux de guérison est aujourd'hui de 92%. Mais un enfant qui meurt d'une léucémie, ce sera toujours un enfant de trop.

mercredi 18 avril 2012

Pierre Rapsat nous quittait il y a dix ans...

Cette semaine, on commémore le 10ème anniversaire du décès de l'auteur-compositeur interprète belge Pierre Rapsat. Né à Ixelles en 1948, il s'installe avec sa famille, à l'âge de 10 ans, à Verviers (province de Liège), sa ville d'adoption jusqu'à sa mort. Dans les années 70, il commence sa carrière solo et représente la Belgique au Concours Eurovision de la Chanson. En 1982, Pierre obtient son premier succès en Belgique francophone avec l'album "Lâchez les fauves". En 2001, il fait un retour fulgurant avec son album "Dazibao" (qui contient notamment les chansons "Les rêves sont en nous" et "Ensemble") qui reçoit beaucoup d'échos positifs en Belgique francophone et, pour la première fois, en France. Il devait se produire trois soirs à l'Olympia en première partie de Maurane, mais la maladie en a décidé autrement... De retour de vacances à l'île de Ré en juin 2001 où il s'est senti mal, il apprend qu'il a un cancer. Il décède le 20 avril 2002 à l'âge de 53 ans.

Vous pouvez retrouver Pierre Rapsat sur Youtube : www.youtube.com/watch?v=bk7AUTxRuQI . A noter que la chorale Scala d'Aarschot a fait toute une tournée en son hommage : www.youtube.com/watch?v=meTjugxwmE4 (beau symbole de voir une chorale flamande reprendre les chansons d'un chanteur belge francophone).

Le 10ème anniversaire de la mort de Pierre Rapsat sera célébré dignement, et on ne peut que s'en réjouir. Thierry Coljon vient de sortir une biographie de 300 pages intitulée "Ses rêves sont en nous". De nombreux articles sont parus également dans la presse. Et la RTBF (La Deux) va lui consacrer ce vendredi toute une soirée à partir de 20h10. Il y aura d'abord "Aimons les étoiles", un documentaire de Philippe Darquenne avec des archives inédites datant de 1973 à 2002 et les témoignages de sa veuve et de son fils. Dans la deuxième partie de la soirée, la RTBF rediffusera son concert enregistré en avril 2001 au Cirque Royal de Bruxelles avec un orchestre de violons et de cordes, l'Ensemble Musiques Nouvelles.

samedi 14 avril 2012

Collaboration entre le VDAB et le Forem

J'en avais déjà parlé le mois dernier, mais cette semaine a encore montré la bonne collaboration qui existe depuis 2008 entre le VDAB et le Forem. Cette compétence ayant été régionalisée et ne dépendant plus du gouvernement belge, on a le Forem (service public wallon de l'emploi et de la formation) et le VDAB (service public flamand de l'emploi et de la formation). Suite au manque de main d'oeuvre en Flandre et au chômage important en Wallonie, ces services ont décidé en 2008 de collaborer étroitement et de créer 3 équipes mixtes VDAB/Forem qui sont coordonnées par Hilde Gillebert. Ainsi, en 2011, elles ont permis à 1.467 Wallons de trouver un emploi en Flandre et elles souhaitent augmenter ce nombre en 2012.

Ce vendredi, le VDAB et le Forem organisaient un jobdating à Saint-Trond : 130 emplois étaient à pourvoir dans cette région qui produit 3/4 de la production fruitière de Belgique. Plus de 350 candidats sont venus principalement de la région bruxelloise, des provinces de Liège et de Namur.

Coordinatrice de ces équipes mixtes VDAB/Forem, Hilde Gillebert confiait à la presse : "Il y avait un réel manque de main d'oeuvre en Flandre, tandis qu'en Wallonie, les demandeurs d'emploi restaient nombreux. Les derniers chiffres pointent près de 50.000 travailleurs wallons qui exercent dans le nord du pays. Le Wallon bouge! On ne parle jamais de ce qui est positif. On a parfois l'impression que la crise politique et communautaire coule sur la société, mais dans les faits, non. Avec un simple bonjour ou au revoir dans la langue de son collègue, une bonne partie du chemin est faite. Et ce chemin, de plus en plus de chômeurs wallons l'empruntent".

vendredi 13 avril 2012

Le chanteur belge Sioen

J'en ai déjà parlé sur ce blog mais de plus en plus de personnalités belges (l'humoriste Bert Kruismans, le journaliste Christophe Deborsu, l'écrivain Tom Lanoye, p.ex.) passent la frontière linguistique ces derniers temps pour se faire connaître dans l'autre communauté.

C'est le cas du chanteur gantois Sioen qui a déjà sorti trois albums mais était inconnu au sud du pays. Après s'être produit aux Francofolies de Spa et au Dour Festival, il a décidé de faire une vraie tournée de promotion en Belgique francophone à l'occasion de la sortie de son quatrième album. Voici la vidéo qui a été tournée lors de son passage à la rédaction de "Ciné-Télé-Revue" : www.cinetelerevue.be/fr/sioen/clip/concert/cine-tele-revue.html?cmp_id=7&news_id=15466&vID=86 .

Sioen s'est aussi confié au Mad Magazine : "Pour avoir été un des organisateurs des concerts 0110 à Gand et fait partie de l'affiche bilingue de Belgavox, j'ai pu me rendre compte que ce n'est pas un dilemne : c'est normal, c'est une autre langue et les médias aussi sont séparés. En Wallonie, le public connaît donc plutôt des artistes français, et chez nous, ce sont des Hollandais. Je me suis fait une raison, mais il faut des gens qui prennent des initiatives et multiplient les échanges et les collaborations. Pendant l'interview sur Bel-RTL, j'ai dit que Puggy devait faire une reprise de Sioen, et moi de Puggy, par exemple".

Il a aussi parlé de son nouvel album : "Ce disque est aussi un peu la recherche de mon identité. Qui est Sioen? Qu'ai-je envie de raconter? Que fais-je sur cette planète? J'ai enregistré tout ce que j'avais écrit. J'ai travaillé avec des Suédois, un Texan à Berlin, un Anglais à Hambourg, et ici avec des musiciens comme Serge Feys et Mirko Banovic. Ce qui m'a permis de constituer une sorte de plate-forme créative, un laboratoire. C'est tout le parcours qui a fait que je trouve la voie. Je savais par exemple que je voulais garder cette mélancolie qui m'habite. En Afrique du Sud, j'ai découvert qu'elle pouvait s'accompagner d'un sourire alors que chez nous, elle va de pair avec la tristesse. Le piano, c'est bien sûr mon instrument, mais ici, je voulais le garder comme couleur plutôt que comme base. J'ai aussi eu l'honneur de travailler avec Frederik Segers, un grand ami dans la musique, guitariste et producteur de l'album. Ce changement est autant le résultat de son analyse critique, parce qu'il me connaît bien, que du fait de lui avoir donné carte blanche ou presque. Et puis, le projet sud-africain m'a fait prendre conscience que je voulais chanter, être beaucoup plus avec le public".

mercredi 11 avril 2012

En route pour les Jeux Olympiques de Londres !

Alors que nous vibrons depuis quelques semaines avec les succès de notre champion cycliste Tom Boonen, Pierre-Olivier Beckers (patron du groupe Delhaize et président du Comité Olympique et Interfédéral Belge) a fait le point avec les journalistes de "La Dernière Heure/Les Sports" sur les Jeux Olympiques de Londres :

"Quelles ambitions nourrissez-vous pour ce rendez-vous olympique? Quels sont vos espoirs de médailles?
- J'aspire d'abord à ce que ce soit un grand événement pour la Belgique. Il faut en profiter car ces jeux auront lieu presque chez nous. A Pékin, nous n'avions pas exprimé d'objectif précis quant au nombre de médailles. On avait mis l'accent sur la prestation d'ensemble. Du coup, la Belgique n'a ramené que deux médailles et s'est classée 57ème mondiale. C'était inacceptable. Pour Londres, on vise entre 4 et 6. Et nous avons pour but de gagner dix médailles, partagées entre les deux communautés, dans quatre ans à Rio.

- Selon vous, quels sont les candidats aux médailles?
- En cyclisme, il y a un énorme potentiel. En tennis aussi. Et puis, on peut espérer quelque chose de fort en équitation. Van Snick campe une candidate crédible en judo. De même que Ryckeman en eau libre et Van Acker en voile. Pour ce qui est de l'athlétisme, on sait que si Hellebaut atteint la finale, ce ne sera pas pour faire de la figuration. En ce qui concerne le 4x400m et le 400m, la concurrence s'annonce vraiment très élevée. J'ai l'impression que certains voient déjà les jumeaux Borlée sur le podium. Mais s'ils sont en finale ensemble, cela aura déjà valeur de médaille. Leur père a placé la barre très haut et ils sont très ambitieux. Mais ils ont raison de parler de chronos. Courir en 44.50 ou un peu moins est leur but avoué. A mon avis, ils devront de toute façon battre le record de Belgique (44.71) pour espérer quelque chose.

- Combien d'athlètes belges espérez-vous voir en action à Londres? Quel budget prévoyez-vous pour ces jeux olympiques?
- Ce n'est pas parce que Londres est à côté que j'estime qu'il y aura beaucoup plus d'athlètes qu'à Pékin. Il y a des critères à faire et ils sont connus. Je pense que l'on pourrait avoir entre 105 et 120 représentants. Ce serait très bien. En incluant les jeux paralympiques, on devrait avoisiner les 3,5 millions d'euros de budget. Une médaille d'or rapportera 50.000 euros à l'athlète. Il en percevra 30.000 s'il gagne l'argent et 20.000 pour le bronze.

- Que pensez-vous de la qualification de l'équipe nationale féminine de hockey et de l'équipe nationale masculine de hockey?
- Cela peut sembler facile à affirmer aujourd'hui quand on connaît la réussite rencontrée par nos équipes nationales, mais j'ai toujours cru dans l'énorme potentiel de ce sport en Belgique. Sans quoi je n'aurais pas demandé à mon groupe Delhaize d'assurer, depuis de longues années, le sponsoring des événements nationaux et provinciaux réservés aux jeunes. Je n'ai jamais eu peur de l'échec, car la fédération de hockey, dans sa construction et sa réflexion, m'apportait les garanties voulues. Il fallait simplement lui procurer cette aide financière indispensable pour passer un cap supplémentaire. Vous ne pouvez imaginer le plaisir que je ressens à l'idée de savoir que la Belgique entière, pendant deux semaines, va s'intéresser aux résultats forgés par les Red Devils et les Panthers. C'est du jamais vu dans le cadre des jeux olympiques.

- Le Comité Olympique et Interfédéral Belge ne choisira le porte-drapeau qu'au tout dernier moment?
- Oui. Il faudra tenir compte de nombreux facteurs, comme la disponibilité, la date de l'entrée en lice et le palmarès. Kim Clijsters campe une candidate sérieuse parce qu'elle réunit beaucoup de ces critères. Tia Hellebaut aussi".

mardi 10 avril 2012

Nouveaux projets de Studio 100

Après avoir lancé le programme "Samson en Gert" à la fin des années 80, Gert Verhulst (présentateur à la BRT), Danny Verbiest (acteur) et Hans Bourlon (producteur à la BRT) créent le Studio 100 en 1996 avec 5 employés. C'est très vite un succès au nord du pays qui entraîne la création d'autres séries et se décline en chansons, cd, jouets, shows et autres produits dérivés. Le Studio 100 a installé ses quartiers à Schelle (à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles) où travaillent aujourd'hui 200 personnes en permanence. Ils rachètent l'ancien parc Méli à la côte et le transforment en Plopsaland (du nom du lutin Plop).

Le Studio 100 s'est ensuite attaqué à la Belgique francophone suite à un partenariat avec Club-RTL qui diffuse en moyenne 2h de leurs programmes par jour. Ils ont racheté l'ancien parc d'attractions situé au pied de la cascade de Coo (province de Liège) et l'ont transformé en Plopsacoo. La version française de "Samson en Gert" s'appelle "Fred et Samson", et le rôle de Fred est interprété par Christian Moreau (Samson étant un chien). Seize ans après sa création, la société belge Studio 100 emploie plus de 1.000 personnes à travers le monde, possède des dizaines de personnages, plusieurs parcs d'attractions (outre Plopsaland et Plopsacoo, ils ont également Plopsa Coevorden aux Pays-Bas), et distribue ses séries dans plus de 100 pays, le tout avec un chiffre d'affaires de 140 millions d'euros par an!

Nouveaux projets : afin d'accroître sa visibilité internationale, le Studio 100 a chargé Jan Van Rijsselberghe d'adapter en 3D les aventures de Maya l'Abeille, Vic le Viking et Heidi dont ils ont racheté les droits. 12 millions d'euros sont nécessaires à la production des 78 nouveaux épisodes de Maya l'Abeille. Coproduite avec ZDF et TF1, la série est déjà un succès : elle a été prévendue dans 120 pays (dont Disney Channel, la RAI et Al Jazeera), une attraction indoor de Maya l'Abeille a été inaugurée à Plopsaland et 200 licences d'exploitation de produits labellisés Maya ont été signées avec des groupes comme Panini et Carrefour!

dimanche 8 avril 2012

Daisy Hermans à "The Voice Belgique" (RTBF)

Née à Vilvorde en 1991, Daisy Hermans est l'une des quatre finalistes de l'émission "The Voice Belgique" sur la RTBF. Voici le lien pour l'écouter : www.rtbf.be/thevoice/talents/fiche_daisy-hermans?id=7285053 . Et elle a répondu aux questions de la presse :

"Vous êtes néerlandophone. Comment avez-vous eu l'idée de participer à la version francophone de "The Voice"?
- Depuis des années, mes amis m'encouragent à participer à "Idool". Je leur avais promis qu'au prochain télécrochet en date, je m'inscrirais. Il s'agissait de "The Voice van Vlaanderen". Quelques jours après avoir passé le casting, des représentants de "The Voice Belgique" me proposaient de participer à l'émission de la RTBF. Apparemment, Endemol avait fait passer le mot...

- Comment se passe la collaboration avec Lio?
- Très bien. Je vous avoue qu'avant de participer à "The Voice Belgique", je ne la connaissais pas du tout. Elle n'est connue qu'en Belgique francophone. Mais j'ai appris à la connaître en tant que personnalité et en tant que coach. C'est quelqu'un de très direct, elle dit les choses sans prendre de gants. Quand c'est nul, elle dit que c'est nul. Et quand c'est bien, elle n'a aucun problème à nous féliciter. Je pense que, dans le cadre du jeu, toute vérité, même douloureuse, est instructive à prendre.

- Comment voyez-vous l'après "The Voice Belgique"?
- Ce serait vraiment génial si je pouvais continuer à exercer dans le milieu de la musique. De toute façon, avant de m'engager dans le moindre projet, je dois m'arranger avec Sony. La boîte nous a fait signer un contrat qu'elle peut résilier ou non après notre sortie. Elle est prioritaire. De toute façon, je n'y ai pas encore pensé. Pour le moment, je me concentre sur l'aventure "The Voice Belgique". J'aurai tout le temps de réfléchir au reste après".

mardi 3 avril 2012

Christophe Deborsu quitte la RTBF pour VT4

L'événement n'est passé inaperçu car il est très rare : le journaliste Christophe Deborsu quitte la chaîne de télévision belge francophone RTBF pour la chaîne de télévision belge néerlandophone VT4. Parfait bilingue, cela fait plusieurs années qu'on l'invite régulièrement dans des émissions au nord du pays, mais désormais, il y sera en tant que chroniqueur et plus invité.

Christophe Deborsu a expliqué sa décision : "Jusqu'ici, je n'avais travaillé que pour un seul employeur. La RTBF m'avait engagé deux mois avant la fin de mes études. Jamais je n'aurais pensé travailler un jour pour un autre. Le journaliste Luc Beyer de Ryke était mon idole. Je voulais travailler là où était passée mon idole. J'ai bientôt 47 ans. Je crois que c'était le moment ou jamais de relever ce défi. Je n'ai jamais travaillé en Flandre, même si j'y ai étudié. En 2000, j'avais effectué un stage au sein d'une société flamande qui me passionnait : Woestijnvis. C'était dans le cadre du Fonds Prince Philippe. Je suis le seul francophone à avoir pu travailler un mois chez eux. J'en suis sorti émerveillé, tant les idées qui foisonnaient déjà à l'époque étaient impressionnantes. Je m'y suis fait des amis aussi. Plus tard, mon livre "Dag Vlaanderen" s'est vendu à plus de 30.000 exemplaires en Flandre. Et le patron Wouter Vandenhaute m'a appelé pour me proposer d'être l'un des collaborateurs d'un talk-show quotidien qui passera en prime time sur VT4. Je sais que ce ne sera pas facile mais j'ai voulu prendre ce risque car je veux découvrir une société qui me passionne".

On ne peut que féliciter et encourager les Belges (comme Christophe Deborsu) qui jetent des ponts au-dessus de la frontière linguistique et vont au-delà des clichés communautaires. En voici deux autres dont je vous ai déjà parlé :

Bert Kruismans, l'humoriste belge qui alterne spectacles en français et en néerlandais : http://journalpetitbelge.blogspot.com/2012/03/succes-de-lhumoriste-belge-bert.html

Tom Lannoye qui a décidé de faire traduire ses romans en français et de se faire connaître au sud du pays (comme le mois dernier aux côtés des écrivains belges francophones à la Foire du Livre de Bruxelles) : http://ecrivainsbelges.blogspot.com/2012/03/les-flamands-la-foire-du-livre-de.html

dimanche 1 avril 2012

Robin Verheyen, l'étoile montante du jazz belge

Etoile montante du jazz belge, Robin Verheyen (29 ans) vient de donner en mars plusieurs concerts dans notre pays, l'occasion pour la presse de s'intéresser à son parcours. Il a commencé le saxophone à l'âge de 12 ans. En 2007, il décide de s'installer à New York ("Parce que le jazz vit beaucoup plus là-bas. Le niveau des musiciens est très élevé et çà inspire beaucoup. Même des musiciens très célèbres, tu les vois dans un concert, tu leur demandes s'ils veulent jouer dans une session après-demain et ils répondent "mais oui, pourquoi pas?". C'est un défi mais çà pousse à être créatif"). En 2008, le Jazzmagazine classe Robin parmi les 12 meilleurs saxophonistes européens!

Robin crée en 2008 le New York Quartet : "Je voulais faire un quartet sans piano parce que çà fournit davantage de liberté harmonique. La présence d'un pianiste oblige les musiciens à suivre les accords du piano. Sans piano, çà laisse aux autres plus de liberté. Mais j'aime bien faire les deux : je joue aussi avec le pianiste Bill Carrothers. Mais là, je voulais faire quelque chose de différent. Avec la contrebasse, la trompette et le saxophone, je peux vraiment faire des contrepoints très chouettes. Et puis, j'ai rencontré Ralph Alessi et j'ai adoré sa manière de jouer".

Vous pouvez écouter le New York Quartet sur youtube : www.youtube.com/watch?v=yat4oW6EHHQ . Et rappelons que la Belgique est la patrie d'Adolphe Sax qui a inventé le saxophone...