vendredi 8 mai 2009

Nouveau film belge : "Soeur Sourire" de Stijn Coninx

Les projets culturels belges se multiplient en 2009 et dépassent de plus en plus la frontière linguistique pour associer Flamands, Wallons et Bruxellois. Dernier exemple en date : le film "Soeur Sourire" qui est sorti cette semaine avec notamment Cécile de France, Jan Decleir (acteur principal de "Daens" dans les années 90) et Marie Kremer (une jeune comédienne bruxelloise de 27 ans). Il raconte la vie de Jeanine Deckers, alias Soeur Sourire, célèbre pour son tube "Dominique".

Réalisateur de "Daens", le cinéaste belge Stijn Coninx a confié à la presse : "Cela fait 15 ans que je pense à ce film, mais il n'est devenu sérieux qu'au moment de rencontrer Cécile il y a 8 ans. Il fallait la liberté de réinterpréter l'histoire et une star. Ce n'est pas parce qu'on a une chanson connue et une nonne qui chante que les producteurs se battent pour financer un projet, surtout avec un suicide final. La solution, c'était Cécile de France.
- Pourquoi cet attachement?
- Je ne connaissais que la chanson "Dominique". A la limite, je me fous de Soeur Sourire! Mais c'est l'histoire d'une jeune fille qui doit faire des choix pour elle, sa famille, qui veut être aimée, reconnue, libre. Elle symbolise à merveille la pression de la société, de la famille, de la culture, de la religion. Et puis il y a l'homosexualité qui reste taboue aujourd'hui. J'ai un frère homosexuel qui est marié à un homme, et pour moi, cela ne change rien. Seul l'amour compte. Et cela touche tout le monde.
- Vous n'aviez pas besoin d'elle pour ces thèmes?
- Evidemment. Sans elle, on n'avait pas le problème du suicide final, mais son histoire est une vraie tragédie. Sa chanson ne veut rien dire du tout, mais elle représente beaucoup d'émotions diverses pour tous ceux qui l'ont aimée dans les années 60. En plus, même dans un couvent, elle est libre grâce à la musique. Ce sont des thèmes qui ont toujours un impact aujourd'hui. Voilà pourquoi Soeur Sourire m'intéressait.
- Mais vous survolez sa vie?
- On pouvait difficilement en montrer plus ; c'est toujours la même chose! Comment, d'une emmerdeuse, faire une emmerdeuse intéressante? C'était tout le problème. Il fallait tricher dans l'approche de l'histoire. C'était une femme intéressante mais sa vie en soi ne suffisait pas pour un long métrage. Personne ne l'aimait... Il fallait donc qu'elle endosse des idées plus larges, plus captivantes.
- Quel fut le plus grand défi?
- Elle trouvait que sa chanson n'était pas formidable. Mais se prenait très au sérieux. Il ne fallait pas faire la même erreur et l'encenser. Sinon, quand elle chante "Dominique nique nique", nous passons pour des cons".

1 commentaire:

Daive a dit…

un nouveau belge au top :

http://www.hln.be/hln/nl/956/Meer-Sport/article/detail/848149/2009/05/09/14-jarige-Belg-wint-van-snookerlegende-Jimmy-White.dhtml

(que en néerlandais mais c'est un bon entrainement hein :D)